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9 bonnes pratiques pour un été respectueux de la nature

L'été, que vous partiez juste pour quelques jours ou pour plusieurs semaines, peut-être avez-vous envie de vous réfugier dans la nature. Même en cette saison et en vacances, les petits gestes du quotidien sont importants pour prendre soin d'elle et limiter l'impact de nos activités sur les paysages et la biodiversité. Etats sauvages vous propose 9 conseils pour un été bon pour vous et pour la nature.


 

1. Laisser les galets et les pierres à leur place


Si elles peuvent nous paraître anodines, les pierres qui se trouvent au fond des rivières, sur les parois, dans les falaises ou dans le sol ont un rôle écologique important. Dans les rivières, elles permettent notamment à certains organismes aquatiques d'avoir un abri. Prélever ces galets peut aussi altérer le cours d'eau, en modifiant sa trajectoire, son débit voire même la température de l'eau. En effet, les écosystèmes aquatiques sont fragiles, et certaines de nos activités peuvent fortement les perturber. De manière générale, prélever des pierres dans l'environnement peut favoriser l'érosion du milieu et le rendre plus sensible à l'action des vagues, de la pluie, etc.


Adieux cairns et barrages !


Aussi, si jamais vous souhaitez construire un petit barrage de pierres et de branchages, pensez à le détruire avant de partir : ces constructions peuvent ralentir le cours de la rivière, ce qui provoque un réchauffement de l'eau et des obstacles, tous deux nocifs pour la biodiversité.


Vous avez peut-être également croisé au cours de vos randonnées des petites piles de cailloux en équilibre : les cairns. Bien que ces créations soient jolies, elles sont elles aussi nocives pour la biodiversité. Les cailloux, galets et autres éléments minéraux sont des refuges pour de nombreuses espèces, parfois menacées. Les déplacer revient à provoquer un déséquilibre de l'habitat de la faune et de la flore qui en dépendent, et donc à perturber ces écosystèmes.




2. Sur la plage, abandonnez sable et coquillages !


Peut-être vous est-il déjà arrivé de vouloir revenir de vos vacances à la plage en emportant avec vous quelques coquillages et pourquoi pas un peu de sable pour avoir un souvenir. Mais derrière cette pratique se cache un impact pour l'environnement démultiplié par le nombre de touristes.


En effet, les débris marins qui se retrouvent sur la plage (coquillages vides, morceaux de coraux, etc.) sont indispensables pour le maintien de l'équilibre du littoral. Ces éléments naturels peuvent servir de protection pour certaines espèces (comme les bernard-l'ermite), ou encore de nourriture. Leur décomposition permet aussi d'enrichir la plage en sable et en éléments organiques nécessaires pour les plantes qui s'y trouvent.


Le sable, les galets sont également une barrière face à l'érosion grandissante du littoral qui est observée par les scientifiques depuis plusieurs années. Ainsi, en prélevant régulièrement ces éléments minéraux, nos côtes sont plus fragiles face à des événements météorologiques comme les tempêtes.


Pour aller plus loin sur ce sujet, vous pouvez lire notre article dédié :



3. Laisser les fleurs sauvages dans leur environnement


On pourrait penser que cueillir quelques fleurs sauvages pendant une randonnée ou une promenade n'aura aucun impact sur l'environnement. Pourtant, comme pour tout prélèvement d'éléments naturels, si nous le faisons tous et régulièrement, cela peut avoir des conséquences pour les écosystèmes.


Les fleurs jouent elles aussi un rôle dans l'équilibre des paysages, en permettant aux insectes pollinisateurs de se nourrir ou encore en collaborant avec d'autres végétaux pour assurer l'équilibre des sols en éléments organiques. Certaines espèces de fleurs, notamment en montagne, sont particulièrement fragiles et ne poussent qu'à une certaine altitude et dans certaines conditions. C'est pour cela que plusieurs d'entre elles sont aujourd'hui des espèces protégées, comme la grande gentiane ou l'edelweiss. Les cueillir revient à appauvrir leur environnement et à diminuer leurs chances de survie.




4. Laisser un espace en libre évolution dans votre jardin


Pas besoin d'aller très loin pour trouver de la biodiversité : elle est partout ! En ville ou à la campagne, la biodiversité est présente sous de nombreuses formes : animaux, insectes, plantes, micro-organismes... Et des moyens simples existent pour la préserver.


Dans votre jardin, vous pouvez par exemple laisser un espace qui ne sera pas tondu, ni traité. L'objectif ? Permettre le développement d'écosystèmes favorables à de nombreuses espèces. En permettant aux végétaux de proliférer, d'autres êtres vivants pourront venir s'installer, comme les insectes. Ceux-ci attireront à leur tour des oiseaux et des chauve-souris, et ainsi de suite. Cette pratique est également un moyen de préserver la qualité de vos sols puisqu'aucun produit ne sera utilisé. Ainsi, les vers de terres et autres ingénieurs de la nature pourront faire leurs activités sans perturbations extérieures. Et en plus, ça vous fait moins de travail si vous réalisez un potager !



5. Vous équiper pour des pique-niques 0 déchet


L'été rime souvent avec pique-nique. Si cette pratique est agréable pour profiter de la nature au cours d'un repas, notre impact peut être catastrophique si nous laissons derrière nous des déchets qui vont polluer les écosystèmes. Cela est d'autant plus important que de nombreux déchets (plastiques, verres, métaux chewing-gums) mettent des dizaines voire des centaines d'années à disparaître, et laissent derrière eux des traces de pollution durable dans les sols et l'eau.


Pour pallier cela, pourquoi ne pas s'équiper pour des repas 0 déchet ? Privilégiez les contenants réutilisables (notamment en verre et sans BPA) qui seront vos alliés pour de longues années, ainsi que des serviettes en tissu, qui seront lavables et réutilisables elles aussi. Si besoin de couverts et de pailles, des versions en inox ou en bambou existent, et de diverses tailles pour plus de praticité. Pour boire, des gourdes et thermos sont à privilégier plutôt que des bouteilles en plastique. Et quel plaisir de cuisiner soi-même son repas ! C'est à la fois meilleur pour la santé et pour l'environnement. Si ces quelques accessoires nécessitent un investissement de départ, il sera vite compensé par les nombreuses années d'utilisation que vous en ferez.




6. Economiser l'eau


L'été, les économies d'eau sont cruciales pour la nature. Au quotidien, nos activités (industrielles, agricoles, de loisirs) utilisent une quantité d'eau très importante, puisant dans les nappes phréatiques ou les cours d'eau. Combinez à cela le fait que nous connaissons de plus en plus d'épisodes caniculaires, et cela mène à des situations de stress hydriques considérables. Si notre confort nous permet de profiter encore de l'eau chez nous, la faune et la flore sauvages subissent de plein fouet les conséquences des sécheresses. Il est donc important de faire très attention à notre utilisation de l'eau de manière générale, mais encore plus en cette saison.


Pour cela, plusieurs habitudes sont utiles et intéressantes :

  • Dans la salle de bain, en plus de privilégier les douches plutôt que les bains, vous pouvez par exemple installer une douchette économe. Vous pouvez aussi prendre des douches courtes (en laissant couler l'eau moins de 3 minutes. Si si c'est faisable !) et couper l'eau le temps de vous savonner ou de vous brosser les dents.

  • Quand vous faites la vaisselle, n'utilisez l'eau que pour le rinçage, et juste la quantité nécessaire, sans laisser l'eau couler continuellement.

  • Pour vos robinets, installer des mousseurs (ou aérateurs) permet de réduire de 30 % à 50 % la quantité d'eau utilisée.

  • Dans les toilettes, mettre une brique ou tout objet un peu lourd dans le réservoir de la chasse permet de réguler son remplissage et de réduire considérablement la quantité d'eau libérée à chaque fois qu'elle est tirée. Pour les plus audacieuses et audacieux, il n'est pas nécessaire de tirer la chasse à chaque fois que vous allez aux toilettes, et faire pipi dans la douche permet aussi d'économiser quelques litres !

  • Pour l'arrosage du jardin ou des fleurs, l'installation d'un récupérateur d'eau de pluie peut être très intéressante. Autrement, il est possible d'utiliser de l'eau récupérée à des moments où elle coule "inutilement" (par exemple, celle qui coule le temps que l'eau soit à la bonne température sous la douche ou dans le lavabo). Pensez à arroser vos plantes plutôt le soir ou tôt le matin, quand la terre est fraîche.

  • Lavez votre véhicule avec le moins d'eau possible... voire ne le lavez pas ! Cette activité n'étant pas vitale, il est souvent préférable de la laisser de côté en période de canicule et de sécheresse.

Ces conseils ne sont que quelques-uns parmi les nombreux qui existent (vous pouvez aussi faire la chasse aux fuites ou encore acheter de l'électroménager peu consommateur d'eau). De manière générale, réduire la quantité d'eau utilisée pour chacune de nos activités peut faire un grande différence.


En complément, n'oubliez pas qu'en été la biodiversité a parfois besoin d'un coup de pouce pour trouver de l'eau, surtout en ville. Vous pouvez donc laisser de l'eau (à changer régulièrement) dans un récipient peu profond dans votre jardin, sur votre balcon ou sur votre rebord de fenêtre : les oiseaux vous en seront très reconnaissants !



7. Privilégier des moyens de transports peu émetteurs de gaz à effet de serre


Pour vos déplacements, que ce soit vers votre lieu de vacances ou sur votre lieu de vacances, privilégiez des moyens de déplacement rejetant peu de gaz à effet de serre. Le train et le vélo sont deux moyens de se déplacer en limitant fortement son impact sur la planète. L'avion est en effet un champion en termes de rejets de CO2, et la voiture est à éviter si vous voyagez seul. Si vous avez certaines contraintes, il est aussi possible de profiter du covoiturage afin d'éviter la démultiplication des véhicules sur la route.


Enfin, n'oubliez pas qu'il n'y a pas besoin d'aller très loin pour découvrir de beaux endroits et passer de bonnes vacances !





8. Laisser le bois mort à sa place


Dans un écosystème, chaque élément est important. Si en vous promenant en forêt vous voyez des branches et brindilles éparpillées sur le sol, ne les déplacez pas. Leur présence sert en effet d'habitat pour certains animaux et insectes, de protection pour le sol, et leur décomposition progressive va lui apporter des composants permettant de recréer de l'humus, c'est-à-dire de recomposer le sol.



9. Utiliser une crème solaire qui soit respectueuse de votre santé et de l'environnement


Se protéger du soleil est indispensable pour la santé. Si vous avez prévu de vous exposer, pensez à utiliser une crème solaire dont le niveau de protection soit suffisamment élevé pour que votre peau ne prenne pas de coups de soleil. Cependant, de nombreuses crèmes solaires contiennent des produits qui peuvent être mauvais pour la peau mais qui sont aussi de véritables polluants pour les mers et océans : en allant se baigner, 25 à 50 % de la crème se disperse dans l'océan en mois d'une heure et leurs composants sont un fléau pour la biodiversité marine. Certains perturbent la croissance, d'autres les hormones, et les coraux sont particulièrement sensibles à ces produits, mourant à petit feu. Plusieurs marques proposent des alternatives meilleures pour la peau et l'environnement.


Pour vous préserver du greenwhasing de certaines marques qui prétendent être engagées pour la protection de l'environnement, voici une liste de produits nocifs qu'il faut éviter : l'octocrylène, l'octinoxate, le benzophénone, l'ethylhexyl methoxycinnamate, le parabène, le dioxyde de titane (TiO2) et l'oxyde de zinc (ZnO). La présence d'un seul de ces composants doit vous alerter sur la nocivité de la crème en question.


Enfin, n'oubliez pas que certaines protections restent les plus efficaces sans nécessiter de produit : se couvrir la peau avec un vêtement, rester à l'ombre et sortir à des heures où le soleil est moins dangereux.





Pour résumer...


Beaucoup de nos comportements qui peuvent nous paraître anodins sont en fait des menaces potentielles pour les écosystèmes qui nous entourent. Quelques éléments clés à se rappeler : ne consommer que ce dont on a besoin (notamment en termes d'eau), miser sur un équipement bien pensé et durable (pour ses pique-nique, ses robinets, etc.), toucher la nature avec les yeux et ne rien ramasser d'autre que les déchets qui la polluent.


Tous les gestes du quotidien comptent. La nature repose sur un équilibre qu'il est important de préserver. Et parmi les gestes que vous pouvez faire, n'hésitez pas à partager vos connaissances autour de vous pour sensibiliser un maximum de personnes !

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